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124               SAIXT-RAMBERT-SUR-LOIRK

martyrologe de notre cathédrale de Saint-Etienne et de Saint-
Jean: l'exemplaire officiel, aujourd'hui à l'Université de Bolo-
gne, a été transcrit dans le premier quart du xm e siècle, mais
le texte en était arrêté longtemps avant, peut-être dès
la fin du ix e . Saint llambert y est honoré le 13 juin. Le
siège de la fête, on le voit, n'a pas varié.
   La légitimité du culte et sa notoriété hors de doute, il se
présente deux questions que je serai, pour ma part, très
reconnaissant au savant pasteur de Saint-Rambert d'abor-
der et de soumettre à une enquête nouvelle, en dehors de
la légende que les uns rejettent en bloc, tandis que d'autres
y ajoutent une foi aveugle. Personne, évidemment, n'est
plus apte que M. Signerin pour débrouiller la difficulté;
aucun bras n'est mieux armé que le sien pour trancher ce
nœud entortillé ou plutôt à peu près inextricable.
   Ces deux questions visent la date du transfert des reliques
et l'occasion qui détermina cet enlèvement ou, pour user
d'un terme plus clérical, ce partage des cendres du thauma-
turge. Les choses en effet n'ont pas pu se passer comme
elles sont racontées dans le bréviaire de l'excellent chanoine
Antoine Condamine. Si la tombe a été vidée en secret,
sur un commandement céleste, en dehors de la volonté de
ses possesseurs naturels, aucune manifestation n'a accom-
pagné la course de l'audacieux religieux qui dépouillait
l'abbaye de Joug pour enrichir Saint-André. Au contraire,
les instances du comte de Forez avaient-elles obtenu des
moines de se dessaisir librement d'une partie de leurs
richesses sacrées, ce qui, pour le dire entre parenthèse, aurait
été une concession contraire à tous les usages de l'époque
et à tous les'intérêts de la communauté, alors le commen-
cement entier de la narration est de pure invention. La
volonté des bienheureux ensevelis n'avait pas besoin d'être