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SAINT-RAMBKRT-SUR-LOIRK 12) consultée, puisque les désirs du seigneur l'avaient emporté, sans autre forme d'enquête. Comme le prieuré riverain de la Loire dépendait de l'Ile- Barbe, c'est de ce côté et dans les archives de ce monastère qu'il faut pousser les recherches. Je serais vraiment désap- pointé si la grande Pancarte, dont l'impression est achevée et dont la DIANA proposera bientôt l'achat à ses souscripteurs, n'apportait pas plus d'une indication lumineuse. Deux chartes déjà , l'une de Conrad, roi de Bourgogne, datée de 971, l'autre de Lucius III, bulle de 1183, fixent en quelque sorte deux bornes au-delà desquelles il est interdit de remonter ou de descendre; cardans la première, Occia- cum conserve son nom de villa gallo-romaine et la seconde lui a substitué le troisième titulaire, saint Rambert qui a supplanté le propriétaire primitif et l'apôtre saint André. L'incertitude serait aussi très proche d'être dissipée, si l'on parvenait à préciser rigoureusement le temps où la chapelle du bourg de l'Ile, consacrée aux confesseurs de la foi, Minerve et Elzéar, lyonnais de naissance, passa sous l'invo- cation du soldat assassiné par Ebroïn. Le changement de vocable sur les rives de la Saône, comme sur la Loire, eu t une cause identique et fut à peu près simultané (1). La rareté des documents par ailleurs ne laissera pas, je l'avoue, que d'être considérablement embarrassante. Dom Estiennot en exprimait déjà ses regrets, quand il rassem- blait ses Antiquitates Benediclinx des deux diocèses de Lyon et de Bclley (2). Mais en présence de tout ce que notre infatigable historien a découvert autour de lui et au loin, de ce qu'il a exhumé des coffres de sa paroisse, des dépôts (1) Le Laboureur cite l'année 1183, mais il ne donne aucune preuve. (2) Mss de la Bibl. nat. Fonds latin n° 12740. Dans une lettre d'Ambronay à Mabillon, Dom Claude Estiennot croit qu'une partie des archives « est dans les galetas de la Ville de Genève ».