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                  SAIXT-RAMBKRT-SUR-LOIRK                 II)

volume vient de paraître en même temps qu'un second est
annoncé sous presse. Celui-là contient la partie hagiographi-
que du sujet, exclusivement consacrée au patron delalocalité,
qui s'honore de lui avoir emprunté son nom, un Bourguignon
du vn e siècle, Ragneberlus, Rambert, vénéré comme martyr,
dans le Bugey d'abord, théâtre de sa mort violente, et plus
tard, après la translation de ses ossements, entouré dans le
Forez d'un culte populaire. Cette matière semblait de prime
abord se refuser à des développements trop importants ;
mais sous des doigts diligents et industrieux, elle a gagné
en étendue sans trop perdre de sa solidité. Des dix-huit
chapitres, qui la déroulent, plusieurs auraient été avec
avantage raccourcis et simplifiés; aucun toutefois ne traite
de questions oiseuses ou dépourvues d'intérêt. Je crois
cependant que le savant archiprêtre aurait été habile en
obéissant davantage à la lettre du précepte d'Horace :

       Pleraqm différât et prxsens in tempus omittat,
       Hoc amei, hoc spernat promissi carminis auctor.

   Il prend à tâche de nous instruire sur chacun des points
qu'il aborde, mais il oublie trop que c'est d'une adresse et
d'une bonne grâce presque obligatoires de ne pas supposer des
lecteurs trop ignorants et trop dépourvus des connaissances
générales, essentielles à une éducation littéraire moyenne
auxquelles, du reste, suppléent les encyclopédies et les dic-
tionnaires spéciaux. Ses réminiscences des procédés de la
scolastique, dont sa jeunesse cléricale a été nourrie, le
portent volontiers à remonter aux principes des choses et
aux origines primordiales des événements. Comme autrefois
il mettait sur pied un syllogisme logiquement bâti, il prend
des majeures le plus haut possible et soucieux de ne rien lais-
ser dans le vague, il est entraîné à écrire un traité universel