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I l6 SA1NT-RAMBKRT-SUU-LOIR]-: avant d'aborder le fait précis et spécialisé dont il doit parler. Ainsi, on possède dans son livre des dissertations complètes, bourrées de citations et d'exemples, sur le culte des reliques, leur mode de translation, les bourses et les aumônières employées à cette occasion; à propos de chasuble et de châsse, il nous initie aux transformations des vêtements sacerdotaux et aux variétés des reliquaires, en remontant jusqu'à la fabrication des étoffes phéniciennes et au mode de sépulture de l'antiquité la plus reculée. Le bréviaire de la collégiale nous vaut un traité substantiel sur le papyrus, les parchemins, les copistes et les enlumineurs. Quelle que soit la valeur de ces renseignements, excellents en eux- mêmes, si louable que soit la peine qu'ils ont coûtée, ils embarrassent et surchargent la narration ; ils en brisent le fil ; leur moindre mal, comme le dit encore l'Art poétique, est d'amener du trop plein dans l'esprit qui déborde : Omm supcrvacuiïiiiplcno dcpectorc mariai. J'ai entendu formuler une seconde objection à laquelle je souscrirais, pour ma part, beaucoup moins volontiers qu'à la précédente; elle tombera d'elle-même, si l'on con- sent à tenir compte de ses intentions à notre auteur, du zèle sacerdotal, au moins autant que de la curiosité intellectuelle, qui lui a mis la plume à la main. Des juges trop méticuleux n'ont pas approuvé que l'érudit cédât par intermède la place au moraliste et au prédicateur ; à certains endroits, d'après eux, le ton est celui de la chaire et du panégyrique, il convient moins au genre historique dont l'impartialité doit se trahir jusque dans les mots. Mais pourquoi prétendre imposer à un curé cette froideur qui n'est pas dans son caractère qui serait nuisible à sa mission? M. Fà rchiprêtre se propose d'édifier au moins autant que d'in-