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ioé L'ÉCRIVAIN CLAUDE DU VERDtER ment morales sur la colère, la discorde, la gourmandise; d'autres encore sur un moineau, sur la bibliothèque que son père avait formée à grands frais, sur l'incendie de l'église des Cordeliers à Paris. Après la Couronne, à la fin du volume, Claude a réuni divers morceaux, pour ne rien laisser perdre de ses premiers essais : la Métamorphose des vers à soie, avec des considé- rations « sur la sympathie qui est entre le sage et le vers à soie » ; la traduction en latin d'un dialogue de Catherine des Roches; un épithalame sur les noces de sa cousine Claude de Tournon ( i ) ; des énigmes, etc. Une églogue met en scène un berger satisfait de son humble condition, et un berger qui a pris en dégoût la vie pastorale. Claude est allé voir Scévole de Sainte-Marthe; dans une de ses excursions autour de Paris, il a visité la fontaine de Gen- tilly; vite, à son retour, il crayonne la description de la fontaine. Une autre fois, il remercie son père qui lui a envoyé des étrennes, ou bien il lui adresse une requête pour avoir un habit neuf : « Oh ! je ne demande pas de la pourpre, lui dit-il, mais faites que j'aie un vêtement con- venable " notre Apollon vous en rendra grâces. » Antoine • du Verdier a été malade. Il est venu à Paris : autant de prétextes à Claude de noircir quelques pages. Et le tas des feuillets grossit, relatant jour par jour les petits faits de cette vie d'étudiant laborieux. Le livre est gauchement tourné, guindé, sans esprit; mais il n'est pas sans intérêt, parce que Claude du Verdier (i) On v Ht ce joli vers : « Infans quœ fuiras fada es formosa puella », et ce vœu dont la tonne est étrange : « Ofto tibi thalamos obscœna labe caraites.