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L'ÉCRIVAIN CLAUDE DU VERDIER 37 Il se présenta une difficulté plus sérieuse. Claude du Vcrdier était devenu, je ne sais comment, gentilhomme de la Chambre du prince de Condé. A ce titre, il avait obtenu, le 4 décembre 1604, des lettres de Commitlimus qui ren- voyaient ses causes aux Requêtes du Palais, à Paris, et sa femme exhibait cette pièce pour arrêter la procédure ouverte à Lyon. On passa outre cependant, et on livra aux enchères, sur la place du Change, divers meubles que se disputèrent les amateurs (1). Les plus précieux étaient : « huit pièces de tapisserie de Flandres 011 est dépeint l'histoire d'Hélène, quatre pièces de fitllietin fait à feuillages, une paire d'andiers de lolon fait à personnages », etc. Le 24 mai 1605, les quatre pièces de fullietin furent adjugées à M. le Conserva- teur de Bais pour 90 livres, et l'histoire d'Hélène, pour 710 livres, à Monseigneur Philibert de la Guiche, gouver- neur de Lyon (2). A partir de ce moment, Claude du Verdier n'est plus qu'une ombre. Il se défait de sa belle maison de Beaure- gard, et, ne pouvant plus tenir à Lyon un rang digne de lui, il quitte cette ville où il a joué un personnage. Bientôt l'écrivain, dont les commencements ont été si précoces, renonce à peu près à toute vie littéraire. En 1603, il avait publié une nouvelle édition de la Prosopographieà e son père, avec une pompeuse dédicace à Sully; en 1613, on rencontre encore des vers latins de du Verdier dans une compilation de Pierre Mathieu sur la mort de Henri IV. Et puis, c'est (1) Poculot, Hunet, Pccoul, Hopil, César Laurio, de Bais, Amable de la Brosse, etc. Je recommande ce document à celui qui voudrait ten- ter d'écrire l'histoire des collectionneurs lyonnais. (2) Dossier de cinq pièces aux archives du Rhône, série E, titres de famille classés par ordre alphabétique, au mot Verdier.