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38                L'ÉCRIVAIN CLAUDE DU VERDIER

fini : au moins je ne connais plus rien de lui, bien qu'il
ait encore vécu trente-sept ans ! Il s'enfonce peu à peu dans
la gêne, l'oubli, la mesquine existence d'un gentillâtre de
campagne réduit à de maigres revenus.
   On sait même à peine au juste où il va ensevelir son
obscurité et sa détresse. Il paraîtrait qu'il vécut quelque
temps à Saint-Etienne, d'après cette pièce assez curieuse :
« Nous permettons au sr de Yalprivas, de Saint Estienne,
pour faire conduire en sa maison ( i ) la quantité de
25 mousquetz garnis pour la conservation de sa maison au
service du roy, et pour ce mandons à ceulx estans soubz
nostre charge laisser passer lesdits mousquetz sans empesche-
raent. A Lyon, le XIII septembre 1621. HALINCOURT (2). »
Selon un autre document, on pourrait croire qu'il habitait
Saint-Bonnet-le-Château en 1622 (3).
   Cependant, je crois qu'il établit sa résidence ordinaire, et
enfin définitive, au château de Valprivas, pour lequel il
rendit hommage au roi le 30 mai 1614 (4). Des actes nom-
breux, mais sans aucun intérêt, le montrent en rapports
d'affaires avec les laboureurs du pays (5).

   (1) Probablement au château de Valprivas.
   (2) Ancien Fore;, 2 e année, p. 236.
   (3) Le Livre île raison de Pierre Boyer, dans la Revue du Lyonnais. 5 c série,
t. VIII (p. 213).
  (4) Arch. du Rhône, c. 597, fu 14, v° ; Sonver du Lac, les Fiefs du
Fore;, p. 283.
  (5) 1608, vente de deux maisons; 1620 et 1638, contrats avec des
gens de Valprivas ; 1631, exploit contre les habitants de Valprivas, con-
cernant aussi Claude du Verdier, etc. (Collection Chaleyer, manuscrits,
n° 1468 du catal. imprimé. C'est une liasse de titres qui est maintenant
aux archives départementales de la Loire. On y trouve aussi des
Mémoires sur un procès de Bonne du Rocher avec sa famille, années
1626 et suivantes).