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LA CHAPELLE DE SAINT-ROCH A CHOULANS 13 et construictes plusieurs belles églises, mesmes en ce royaume de France très chrestien, lequel combien qu'il soit à présent tourmenté et agité de plusieurs heresyes des sec- tateurs lesquelles y ont tellement ravaigé qu'il n'y a temple ou église qu'ils n'ayent polluée, ruinée ou saccaigée es endroicts où ils ont peu commander, si est-ce que pour demeurer en sa splendeur et réputation ancienne de très chrestienne, une infinité de bons et ridelles chrestiens ont esté meus de faire au contraire et d'en ediffier au lieu d'en ruiner. Et ayant esté ceste ville de Lyon entre aultres et l'une des principales esquelles il y a eu plus de ravaige et de ruines es troubles de l'an LXII, après qu'il a pieu à Dieu de remettre les citoiens catholicques de ladite ville en leurs biens d'où ilz auraient esté dépossédés, ilz se sont tellement efforcés qu'il/ ont presque remis en nature et au pristin état lesdites églises ruinées, et non contens de ce s'efforcent d'en édifier d'aultres, incitez et poussez à ce d'une saincte et très fervente dévotion de leur bon et très catholieque gouverneur Messire Françoys de Mandclot, seigneur de Passy, chevalier de l'ordre du roys, conseiller en son conseil privé et d'estat, cappitaine de cent hommes d'armes de ses ordonnances, gouverneur et son lieutenant général de ladite ville de Lyon, pays de Lyonnois, Forest et Beaujoloys, lequel dès l'année mil cinq cent soixante dix sept que ceste ville de Lyon feut quelque peu affligée de contagion, feit vœu solennel ( i ) de faire édifier une église ou chappelle à Dieu, sous le nom de Sainct Sébastien et de •_ > Sainet Roch, tant aux frais de luy que de quelques particu- liers citoiens de ladite ville, afin que, par les prières et mérites de ces bons sainct/, il pleust à Sa Divine Majesté (1) Au nom du Consulat.