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                           CHRONIQUE LOCALE                            407
étude et comme modèle à nos concitoyens. « Son nom, a dit l'orateur,
est un des plus purs qui ait traversé cette période difficile de la Révo-
 lution et de l'Empire, où tant de caractères ont sombré et il a cette
rare fortune que ceux qui le portent aujourd'hui sont dignes de celui
qui l'a illustré. »
    — Plus modestement, le 5 de ce mois, la Société littéraire, historique
et archéologique a repris ses séances qui promettent d'être, cet hiver,
instructives, intéressantes et suivies. Comme encouragement à ses travaux
et pour lui donner un nouveau témoignage de son intérêt, M. le Ministre,
de l'Instruction publique lui a fait remettre, ces jours derniers, une allo-
cation de trois cents francs, douce consolation au refus qu'elle a essuyé
de la part du Conseil général du Rhône.
    Voilà, d'ailleurs, que toutes les Sociétés savantes rouvrent leurs por-
tes, et que les Facultés reprennent leurs cours. Espérons que la politi-
que ne viendra pas trop déranger les études et que l'année sera bonne
pour la pensée.et le savoir.
    — Le gouvernement vient d'accorder un secours de 24,000 fr. pour
la restauration du jeu d'orgues de l'église primatiale de notre jvillo ,
que l'on ne trouvait plus en harmonie avec les progrès de la science.
    — Par arrêté ministériel du 10 octobre, M. Guinand, professeur
d'hébreu à la Faculté de théologie, est nommé doyen de cette Faculté,
en remplacement de M. Girodon, décédé.
    — M. Anselme Pétetin, né en Dauphiné, qui appartient à Lyon par la
part qu'il a prise à la rédaction du Précurseur • et du Censeur, a été
frappé lundi 3 novembre d'une attaque d'apoplexie sur la place des
Terreaux. Porté à l'hôtel du Globe, il y a expiré le jeudi 6, au milieu
des soins les plus dévoués.
   Â ce sujet, quelques journaux de notre ville se sont hâté, un peu
légèrement, de copier Vapereau et d'annoncer que M. Pétctih était
auteur de Lyon vu de Fourvière et qu'il avait été rédacteur de la Gla-
neuse, journal anii-social, rédigé par Granier , de 1831 à 1834. Lyon
vu de Fourvière, publié par Boitel, en 1833, est un recueil de mor-
ceaux d'histoire et de littérature sur des sujets lyonnais, par une réu-
nion d'écrivains de la localité. La préface seule est de M. Pétetin ; elle
est datée de La prison de Perruche, le 3 juillet 1833. Les autres collabo-
rateurs étaient Collombet, Falconnet, Boitel, Jacquemont, Arago, Kauff-
mann, Leymarie, Jules Favrc, Roussillac, Péricaud, De Tombasse,
Melle Jane Dubuissou, etc. Quant au rôle joué par M. Pétetin, dans la
presse lyonnaise, il se respectait trop, croyons-nous, pour avoir écrit, du