Pour une meilleure navigation sur le site, activez javascript.
page suivante »
400                 SAINT-MARTIN-D'EN-BACT.
Novalliacus et ses multiples variantes ; voici un autre exemple
qui peut également servir de type dans le cours de nos études.
Le Martignac du midi est devenu dans nos contrées Martigny,
Martigneux, Martignat, Martignet, Martignant, Marlignaux,
Martignex, etc. ; tous sont invariablement latinisés Martiniacus
Martini-\-acus, de Martin-domaine ; lieu, endroit, territoire ou
maison dé Martin.)
   Pour mémoire seulement, nous signalerons l'erreur dans la-
quelle est tombé un savant de notre, ville au sujet de cet ac si
fréquent dans nos dénominations locales. Il le considère comme
synonyme à'aqua, et ne craint pas de traduire notre village de
Millery [Milleriamm) en Mille aquœ, Millerieux, pour peindre
l'abondance des eaux qui, selon lui, devraient se trouver en ce
lieu. Mais, on doit le dire, au risque de ruiner cette traduc-
tion, les eaux font totalement défaut au territoire de ce village,
où l'on ne voit ni source, ni fontaine. Donc, notre savant et son
étymologie en sont quittes pour un beau plongeon fait dans des
eaux purement imaginaires.
   Revenons à notre Novale. Pour la juste interprétation de ce
nom, il se présente une de ces difficultés comme l'étymologiste
en rencontre si souvent dans le cours de ses études ardues.
Noue, bas-latin noa, signifie terrain marécageux, prairie hu-
mide ; il peut quelquefois être confondu avec Novale ; et ces
 deux expressions, qui ont une certaine analogie, peuvent, même
 par les plus érudits, être prises l'une pour l'autre.
   Si, dans l'énumération des locatités précédentes il existe quel-
ques transpositions de nom d'une catégorie dans une autre, il
 sera facile de les rectifier, à mesure que se produiront des do-
 cuments inédits et que surgiront de nouveaux renseignements.
    11 n'est pas que ces érudits et que notre peuple lyonnais qui
 se soient mépris sur le sens de Novale. Trompé par une ressem-
 blance graphique et phonétique, un archéologue savoyard,
 M. Théodore Fivel, dont nous apprécions les talents et les cpn-
 naissances variées, aussi habile architecte qn'épigraphiste zélé ;
 mais, comme bon nombre de ses compatriotes, aveuglé par un
 amoun-propre de clocher vraiment trop exclusif, veut que son