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                       BIBLIOGKAPHIE.                    147
vaincre qu'elle a un but éminemment patriotique et pro-
fondément sérieux. Sa lecture, très-instructive, est comme
une marche à travers les âges, religieusement évoqués. On
y glorifie, dans des études pleines d'érudition, tout ce qui
se rapporte aux sentiments les plus nobles, aux idées les
plus élevées, aux sciences les plus intéressantes ; on y fait
revivre le passé, les vieilles coutumes, les époques féoda-
les; on y parle des manoirs pittoresques, des ruines en-
richies de légendes, presque autant que deJ giroflées sau-
vages, des belles cathédrales, des fresques naïves ornant
d'humbles églises, des voies gallo-romaines, des restes
druidiques, des tauroboles, des pierres des fées, des mo-
numents celtiques, des dolmens, des menhirs, des pierres
qui dansent, des cromlechs, etc.
   La numismatique vient s'unir à l'histoire, -à l'archéolo-
gie, à la science épigraphique. Mais, par exemple, si ces
érudits font admirablement la description d'un bas-relief,
d'une pierre tombale, et savent y lire des inscriptions in-
déchiffrables pour les vulgaires humains, croyez qu'ils
n'ont rien à cœur comme de ressusciter, par la pensée et
au moyen de la plume, un? mort illustre. En ma qualité
de Dauphinoise, il m'a été très-agréable d'apprendre, dans
un volume du Bulletin et dans une notice de M. Lacroix
sur le canton du Grand-Serre (Drômé), que nous avons
eu un jeune compatriote, intrépide comme pas un :
  — « Un Poysieu, de la terre d'Hauterives, Aimar Cap-
« dorât (tête blonde) qui se distingua au siège d'Orléans,
« auprès de Jeanne d'Arc, et dans presque toutes les ba-
« tailles du xve siècle. Le roi l'honora de son amitié et le
« fit bailli du bas-Dauphiné. »
   Hourrah pour le jeune précurseur de Bayard, de Lesdi-
gnières et de Philis de la Tour-du-Pin ! Je reconnais bien
là mon pays : la vaillance n'y chôme jamais !
   On lit, avec le respect que l'on doit à des travaux con-
sciencieux, de haute portée, de réelle valeur, les œuvres
de nos savants dauphinois. C'est beau, c'est méritoire de