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LA CHAPELLE DE SAINT-BONIFACË ET - LE MARECHAL DE CASTELEANE Près de trois années se sont écoulées depuis la mort du ma- réchal comte de Caslellane, trois années pendant lesquelles nul n'a oublié ce grand caractère de soldat dont il fut l'un des plus glorieux modèles. Le soldat, c'est l'homme transformé, l'homme ennobli, l'homme dévoué, l'homme obéissant, l'homme qui veille, et, disons-le, l'homme de la force, mais de la force légitime et juste. Le maréchal de Caslellane fut un soldat, il ne fut et ne voulut être qu'un soldat dans la plus grande et la plus noble acception du mot; il fut droit comme une épée, calme comme un principe et inflexible comme la discipline militaire avec laquelle il ne transigeait jamais; et l'histoire, quand elle écrira les pages héroïques do sa vie, dira qu'il a rétabli l'ordre et le respect de l'autorité dans l'armée comme aussi dans les provinces placées sous son commande- ment. Il fut encore l'homme de la volonté forte, agissante et persistante. Habile à juger les hommes et les choses, il avait en quelque sorte l'intuition de ce qui devait être et il agissait dirigé par le mobile du bien. Né cl appelé à vivre dans une époque de démocratie, il préféra être la force que l'idée, tout en se réservant, avec ce coup d'cçij qui est Je signe des