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                          CHRONIQUE. ^OCAIJE.                          463
là où deux sœurs rivales semblaient se jalouser ; les Tapis étaient de-
venus un lien au lieu d'être comme autrefois un obstacle.
    Une autre démolition qui a réjoui tous les yeux, c'est celle du corps
de garde du quai des Célestins. Ce petit édifice, construit au moment
(le nos guerres civiles, ne manquait pas de caractère, mais Là n'était
pas sa place. Aujourd'hui rien n'empêche au regard de se promener
sur un des plus beaux sites du monde ; le quai des Célestins est dé-
sormais un sujet d'admiration même pour les touristes les plus diffi-
ciles et Jés plus gâtés.
   .— Une plume plus habile a rendu compte du carrousel; le tirage de
la Société des Amis-des-Arts a été décrit par tous les journaux et il
est tard pour y revenir. Voici, d'après le Progrès, les résultats pra-
tiques de la dernière Exposition : « Le chiffre total des acquisitions
qui était, en 1864, de 56.820, s'est élevé, en 1865, à 81,565, qui se
décomposent ainsi : la ville a acheté trois tableaux, pour une somme
de ll,500fr. ; la Société des Amis-des-Arts , 62 tableaux, pour une
somme de 30,960 fr. ; les amateurs, 68, pour la somme de 39,105 fr. »
    Un de nos artistes les pjus connus, qu'une longue et cruelle maladie
avait tenu longtemps éloigné de nos expositions, M. Cubisole, sta-
tuaire , dont nous avons naguère admiré, un Christ cité par les jour-
naux, se prépare à rentrer en lice, plus fort et plus confiant que ja-
mais. Les amis de ce talent gracieux auront bientôt sujet de l'applaudir.
    — Le 30iivril, a eu lieu, à Saint-Bruno, l'installation solennelle de
M,, l'abbé Fond, ancien aumônier de l'hôpital de la Croix-Rousse,
appelé à remplacer réminent et regretté M. Bissardon.
    Le même jour, Monseigneur Lyonnet, archevêque d'Alby, et Mon-
seigneur Gueulette, évêque de Valence, ont prêté serment entre les
 mains de S. M. l'Impératrice, à la, messe célébrée aux Tuileries.
 ' —La Société des Amis-des-Arts, qui a eu deux bonnes pensées,
la première de faire photographier les principaux tableaux achetés
par elle; la seconde de donner ce travail à un artiste habile, M. Fa-
talot, la Société des Amis-des-Arts a mis en vente ces dessins réunis
 en albums et d'une rare beauté à en juger par les spécimens exposés
 rue Puits-Gaillot. Si nous n'avions peur de blasphémer, nous dirions
 qu'à notre avis la plupart, de ces dessins sont plus beaux que le modèle.
    — Un nouveau journal, le Guignol, se plaint de n'avoir pas été
 salué par ses confrères de la grande presse. La Revue, qui n'appartient
 pas, à la haute classe , attend à son tour qu'on lui fasse politesse, e t ,
 méfiante autant qu'honnête, s'incline de loin en cherchant une place
 commode d'où elle puisse voir les coups sans en recevoir.
    — Pendant que M. Dumas causait à Lyon, en s'écartant légèrement
 de son programme, une colonie de Lyonnais se faisait applaudir dans
 la séance tenue à la Sorbonne par les délégués des Sociétés savantes
 M. de la Saussaye, recteur de l'Académie de Lyon, lisait, au nom de
 notre Société littéraire, fière de ce représentant, une notice sur Denis
 Papin; M'. Brouehoud donnait les Origines du théâtre de Lyon;
 MM. Faivre et Ollier exposaient leurs savants travaux sur le latex
 et sur la formation des os; enfin, MM. de Lagrevol. Chevalier, Pez-
 zani, Chervin et Delorme émettaient leurs idées sur différents sujets
 de science, d'histoire et d'éducation.
   — Il vient de paraître, à Mâcon, chez Durand, et à Lyon, chez Aug.
 Brun, un beau et bon volume d'un écrivain qui se révèle. L'Indica-