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344 PROMENADE. merciales, artistiques et autres, pourquoi donc ne pas en éta- blir une qui se donnerait la mission d'encourager la résur- rection en France des costumes nationaux? L'idée en vaut la peine, car elle touche à l'esthétique, el le beau est respecta- ble dans toutes ses manifestations. L'esthétique du vêtement peut avoir plus d'influence qu'on ne le pense sur les mœurs des générations, car c'est dans la forme prise en général, ce qu'il y a pour elles de plus immédiatement perceptible et tangible. D'après mon système, des primes et des récom- penses seraient décernées, dans chaque département, aux cantons qui auraient su le mieux renouer la chaîne brisée de la tradition et revenir aux us el coutumes du temps jadis. C'est surtout parles femmes que mon utopie serait pratica- ble; à elles principalement appartient l'initiative de la renais- sance, car elles ont bien plus que nous le sentiment du beau ; et si j'étais une gracieuse souveraine, je voudrais les convier à celle tûche, car elles ne savent rien refuser aux princesses amies des arts et des belles choses. Après une aussi longue dissertation de more et veste, qui pourra faire pendant à celle d'Arislole sur les chapeaux, je suis bien embarrassé, cher lecteur, pour trouver le sentier par lequel je dois le conduire à d'autres aperçus. Mais voilà que je te tutoie sans façon après l'avoir respectueusement, selon mon devoir, gralifié du vous dans la première partie de ma causerie. Cette faute de politesse me fournil une transition que je n'aurais garde de laisser échapper, car elle s'ajuste admira- blement à mon plan, dans lequel i! entrait de deviser du tu el du vous au point de vue des relations de la vie conjugale. Il est du bon Ion maintenant de ne pas se tutoyer entre mari et femme, si ce n'est à huis-clos. Cet usage, né chez les grands seigneurs, s'est propagé peu à peu dans la haute et moyenne bourgoisie, si bien qu'à présent M. Prudhomme