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372                     BIBLIOGRAPHIE.

tit-Saint-Bemard ; mais ce n'est peut-être de ma part qu'un
souvenir de jeunesse, car il y aura quarante ans, cet été,
que faisant un voyage dans la ïarantaise, je cherchai à étu-
dier la question du passage d'Annibal. Dans cette intention,
j'achetai un volume publié à Moutier en 1819 et intitulé :
Notices historiques sur les anciens Centrons. J'y trouvai un
mémoire très—dèlaillê, très-méthodique et rempli d'érudition
sur le problème proposé. L'auteur, M. Roche, était alors
directeur des salines de Mouliers ; il habitait le pays, et son
 livre, résultat de patientes observations, conclut en faveur du
 Petit-Sainl-Bernard. Je suis d'autant plus étonné que M. Pont
 n'ait pas cité ce travail que l'auteur est son compatriote, et
 qu'il fournit de précieuses indications. Au reste, comme je
 l'ai dit, la question est loin d'être épuisée : dans le volume
 des lectures archéologiques faites au sein du congrès des So-
 ciétés savantes, tenu à la Sorbonne, au mois d'avril 1863, il
 existe un mémoire sur celte question dû à la plume de
 M. Chappuis, membre de l'Académie de Besançon, lequel
 a été chargé par M. le Ministre de l'instruction publique de
faire une étude sur ce sujet. A l'inverse de ce qui s'est gé-
 néralement pratiqué jusqu'à présent, ce nouvel investigateur
démolit Polybe, le contemporain d'Annibal, et le remplace
par Tite-Live, qui florissait sous Auguste. Il arrive ainsi à
éloigner le Petit-Sainl-Bernard et à ouvrir à la discussion la
vallée de Barcelonnetle; mais j'avoue que j'ai trouvé peu
concluantes les raisons données par le partisan de Tite-Live.
    M. l'abbé Pont, dans une des séances du congrès scienti-
fique de France, tenu à Chambéry en 1863, a donné lecture
de son mémoire, et je dois dire qu'il s'est trouvé en présence
de la contradiction. D'abord ia lettre de Sempronius, ci-
dessus citée, a'été qualifiée d'apocryphe; ensuite d'autres
orateurs ont cherché à faire prévaloir le Monl-Genèvre et le
Simplon. Chacun a trouvé d'excellentes raisons pour soute-