Pour une meilleure navigation sur le site, activez javascript.
page suivante »
520                      HISTOIRE

de cet état de chose, et de plus la réunion de la com-
mune de Marcy; cette dernière, au contraire, protestait
contre la réunion dans la crainte d'être sacrifiée aux
deux autres communes. Son opposition se fondait sur-
tout sur l'éloignement de l'église paroissiale, qui se
trouvait à La Chassagne. Malgré cela la réunion fut or-
donnée par décret du 20 septembre 1809, portant que
la nouvelle commune s'appellerait Marcy-la-Chassagne.
Lorsqu'ils eurent connaissance de cette décision, les ha-
bitants de Saint-Cyprien et de La Chassagne protes-
tèrent, déclarant qu'ils seraient ruinés par la subordina^
tion du nom de La Chassagne, qui rappelait un des
meilleurs plants de vignes du canton. Le préfet se rangea
à leur avis, et écrivit au ministre pour qu'il fît changer
la dénomination de la commune ; mais le conseil d'État
 refusa de s'occuper de cette affaire en disant que le dé-
cret n'imposait pas l'obligation de la résidence du maire
 à un endroit plutôt qu'à l'autre. Dès 1810 on se dispu-
 tait pour savoir quel serait le chef-lieu ecclésiastique, et
 pour contenter tout le monde on proposa de bâtir une
 nouvelle église. Dans le fait, la réunion de ces trois
 communes fut un mariage mal assorti, qui se termina
 par une séparation de corps et de bien en 182S, et par
 un divorce en 1842. Nous parlerons ailleurs de cette
  affaire.
  Pouitty-le-Châtel n'avait qu'une population de 168
habitants et seulement 37 francs de revenus pour ac-
quitter ses frais d'administration municipale, qui s'éle-
vaient à 90 francs. Cette commune était ainsi chaque
année en déficit ; de plus, elle laissait à celle de Denicé,
qui était son chef-lieu religieux, tous les frais du culte.