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298            -        HISTOIRE-

blée ne jugea pas convenable de changer sa détermina-
tion.
   D'un autre côté, les administrateurs du département
du Rhône firent une demande qui avait peut-être plus
de chances de réussite : ils sollicitèrent le rétablisse-
ment de l'ancien département de Rhône-et-Loire, Aus-
sitôt les administrateurs de la Loire écrivirent pour de-
mander le maintien du décret du 29 brumaire an II, et
les choses restèrent dans leur état, c'est-à-diro que
Montbrison conserva le titre de chef-lieu de département
et de district. Chose singulière ! l'ancienne capitale du
Forez, qui avait perdu son rang sous l'Assemblée natio-
nale et son district sous la dictature du Mpntbrisonnais
Javogues, reprit l'un et l'autre sous la Convention, le
gouvernement qui lui était le plus antipathique : c'est
ainsi que la fortune se plaît quelquefois à tromper toutes
nos prévisions.
   Quant à la ville de Roanne, dont l'esprit tout révolu-
tionnaire semblait devoir lui mériter les faveurs du gou-
vernement républicain, elle fut toujours un peu négligée.
Ainsi elle en était encore, au 28 floréal an III (18 mai
1795), à demander qu'on réunît dans ses murs la pro-
chaine assemblée électorale, afin de jouir d'un avantage
qu'avaient eu successivement tous les autres chefs-lieux
de district du département. Mais malgré cette espèce
d'oubli ses sentiments ne changèrent pas. Le 9 vendé-
miaire an II (1 er octobre 1795\ le conseil général de
cette commune demandait la suppression de toutes les
capitales de départements, et la distribution des établis-
sements fondés par la Constitution aux différentes villes,
suivant les convenances locales. Il est inutile d'insister