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                        LITTÉRATURE-                       Wl

 découverte, comme l'illustre et infortuné Ottfried Millier,
 qui mourut, vous le savez, en Béotie, d'un mal dont il
 avait pris le germe en fouillant le vieux sol de Delphes
 si bien connu aujourd'hui grâce aux travaux de MM. Ves-
 cher et Foucart. Ces noms vous rappellent, Messieurs,
 que notre patrie a la gloire d'avoir fondé au pied de
 l'acropole d'Athènes et d'y entretenir à grands frais une
 école déjeunes savants, de jeunes hellénistes, qui par de
 fortes études, d'intelligentes recherches, de beaux et
 féconds voyages, se préparent à continuer dignement
 l'honneur de l'érudition française; quelques-uns déjà se
 sont signalés par d'importantes découvertes et ont pris
 rang parmi les maîtres de la science. Mais en outre,
 Messieurs, même pour nous qui, moinsheureux, n'avons
pu visiter ces lieux inspirateurs, il nous est bien plus
facile qu'autrefois d'en avoir une idée précise, d'en
connaître les monuments et les ruines, d'étudier sans
quitter notre foyer les chefs-d'Å“uvre d'Ictinus et de
Phidias. Sans compter tant de statues, tant de bas-reliefs
dont nos riches musées offrent à notre admiration soit la
reproduction exacte, soit même les originaux, un art
nouveau, un art charmant nous donne le calque fidèle
non-seulement des monuments et des inscriptions, mais
des lieux eux-mêmes. Le soleil, avec une exactitude
qu'aucun crayon ne saurait atteindre, dessine pour nous
les lignes imposantes du Parthénon, les gracieux restes
du temple d'Erechthée, et les courbes des montagnes,
et la dentelure des rivages, Un peu d'imagination aidant,
nous faisons, nous aussi, au coin du feu notre voyage de
Grèce. Nous pouvons du moins nous entourer ainsi à
peu de frais et sans peine de ce qu'il fallait autrefois aller