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822                     HISTOIRE.

un grand intérêt, s'il était prouvé : il disait cette com-
mune plus ancienne que celle de La Rajasse ; mais la
disposition respective des lieux semble lui donner un
démenti. Si celle-ci eût été établie avant celle-là, on
n'eût pas donné à cette dernière un territoire entourant
la première; il est bien plus probable que Laubépin
fut érigé en paroisse après La Rajasse, et au détriment
du territoire de ce village dont elle faisait auparavant
partie ; on s'explique ainsi parfaitement sa position au
centre de la paroisse de La Rajasse, dont on ne prit pas
la peine de régulariser le territoire.
   Roche fort. La Commune de Rochefort fut réunie à
celle de Saint-Martin-en-Haut par un motif analogue.
Ses prétentions étaient même moins fondées que celles de
Laubépin, car elle n'avait que 114 habitants, 40 hec-
tares de superficie et 7 francs de revenus. Rochefort se
dit aussi plus ancien que Saint-Martin, et demanda à
être accru des hameaux du Piney, des Places, du Co-
lombier, de la Basse-Cour, et du Gazenchey. Mais un
rapport du directeur des contributions, du 20 avril
1813, comme le précédent, fit rejeter cette proposition,
et un décret du 5 février 1814 réunit à la commune de'
Saint-Martin-en-Haut le territoire 'imperceptible (c'est le
terme dont se sert le directeur des contributions) de la
commune de Rochefort, qui dépendait déjà de la pre-
mière pour le spirituel, et qui d'ailleurs en était com-
plètement entouré.
  Les Etoux. Ici se présente encore un cas analogue;
mais le résultat fut tout différent. La commune des
Etoux entourait celle de Beaujeu de tous les côtés, et
cependant ce fut celle-ci qui absorba celle-là ; mais il