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PIE il. 487 lulum cum vita finivil, vetuitquc publicari nîsi emendarelur. Ici, nos douze livres de mémoires sont trop positivement dé- signés pour que l'ombre d'un doute soit possible sur leur identité. Or, ni Platina ni Campano ne les donnent comme étant l'œuvre de Gobellino, mais bien comme sortant des mains de Pie II. Et ces témoins ne parlent point de ce livre sur des ouï dire, ils en parlent en hommes qui en connaissaient le manuscrit, en avaient eu sous les yeux le texte, et pou- vaient môme en dire leur avis, comme le fait justement Cam- pano, dans une lettre au cardinal dePavie, Jacopodei Amma- nali. « J'ai parcouru dernièrement, dit-il, les commentaires du pape Pie II sur les choses par lui faites. Croyez bien que notre âge n'a point vu d'écrit plus élégant, plus varié et plus profond. » (1) Et lorsque le même Campano affirme, dans la vie de Pie II, que ce pontife avoit défendu de publier ses mémoires avant qu'ils eussent subi une correction, c'est qu'il en était bien sûr, ayant été désigné lui-même par le pape pour être le correcteur. C'est encore une lettre au car- dinal de Pavie qui nous apprend cette particularité : « Le pape Pie m'avait confié, pour les examiner, ses commentaires si élégants, si supérieurs aux œuvres de notre époque ; je les ai examinés. Il me les avait donnés pour les corriger, je n'ai rien corrigé. Qui oserait le faire? » (2). En face de témoignages de cette valeur, il n'est plus per- mis de supposer que nos douze livres de commentaires soient l'œuvre d'un autre que Pie II. Mais s'il en est ainsi, pour- quoi le nom de Gobellino se trouve-t-il placé dans le texte (t) Campani Epist. lib. i. Percurri nuper commentarios Pii Pontificis rerum a se gestarum. Cave ccnseas quicquam neque nostra, neque patrum nostrorum memoria scriptum esse luculentius, distinctius, expressius. (2) Dedcrat mihi Pius percurrcndos rerum a se gestarum, cleganlissime super ingénia nostri temporis etpercurri. Dederât emendandos ; non emen- davi. Quis emendet? (Inter epist. card. Pap p . 18).