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            UNE ÉNIGME ARCHÉOLOGIQUE
                 NOTE EN RÉPONSE A M. SAINT-OLIVE.




    L'énigme archéologique dont la solution est proposéee par
 M. Saint-Olive dans la dernière livraison de la Revue paraît
 devoir ne pas manquer d'intérêt. Sans doute, l'inscription
 relatée par lui : Troîus Âusoniam Rululis dux exlulit actis,
 se rattache a un épisode caractéristique, à une lutte privée
dont le souvenir peut sommeiller sinon dans la mémoire des
voisins, du moins dans quelques vieilles archives.
    Pour essayer d'obtenir le mot de l'énigme, il serait bon
de consulter avant tout les litres anciens qui peuvent se
 trouver entre les mains du propriétaire actuel de la maison
indiquée par notre savant collaborateur. Il y a là souvent
une mine très-riche à exploiter, et je ne serais pas surpris
que cette recherche amenât un résultat complet, et dévoilât
l'origine de l'inscription signalée.
    En attendant, et provisoirement, j'incline volontiers vers
l'interprétation proposée par M. Saint-Olive ; elle semble
aussi vraisemblable qu'ingénieuse. On pourrait encore sup-
poser qu'au lieu de locataires récalcitrants, les Rulules ne
sont autres que des garnisaires installés de force par le re-
ceveur des tailles pour contraindre le propriétaire au paiement
d'un impôt qu'il voulait éluder.
    Si, au lieu d'avoir sa date en l'année 1778, l'inscription
se reportait au seizième sfècle, j'aimerais à m'imaginer une
scène analogue à celle dont les mémoires de Benvenuto
Cellini nous retracent les péripéties émouvantes. Je verrais
dans celte modeste maison de la rue Saint-Jean, n° 52, un
nouvel hôtel de Nesle, cédé par les échevins à quelque ar-
tiste florentin qui dut en entreprendre le siège et l'emporter
d'assaut sur des intrus récalcitrants.