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NOTICE SUR KEMILLIEUX. 425 prennent trop souvent la place; aussi, pour nous renfer- mer dans le premier rôle, nous nous bornerons à relater ici, au sujet de l'artiste fournissant matière à cette notice, ce que nous en avons vu de nos yeux, et sans qu'une liaison très-longue nous détermine à tomber dans la louange ou le blâme : nous ne retraçons que des faits. Pierre-Etienne Remiilieux naquit à Vienne (Isère), le 16 avril 1811, de Etienne Remiilieux, cabaretier, et de Madelaine Rigard. Son éducation fut des plus négligées, nulle pour mieux dire. Dans sa jeunesse, il fit avec son père qui, outre l'état de cabaretier, était aussi patron sur le Rhône, des descentes jusqu'à Arles, manœuvrant com- me les autres hommes de l'équipage.Puis ayant appris les éléments du dessin chez un professeur de Vienne, plus tardil entra à l'école des Beaux-Arts de Lyon, apprit l'art du peintre de fleurs de M. le professeur Thierriat, qui a formé, sans en excepter un seul, tous nos brillants pein- tres et nos ingénieux dessinateurs de fabrique. Le con- cours de Remiilieux lui valut le prix à la sortie de l'é- cole, et ce concours est, peut-être, le plus fort de ceux qui furent jamais faits. Le 7 décembre 1844, il épousa, en premières noces, Eugénie Desroches, la fille de cet acteur plein d'âme qui a créé tant de rôles, soit de la comédie, soit du drame ou de la tragédie, sur notre grand théâtre de Lyon. Sans être forte comme artiste, Eugénie Desroches avait un goût éclairé des arts qui influença prodigieusement le talent de son mari : elle mourut en 1848, lui laissant un fils. Le 8 novembre 1852 , il épousa , en deuxièmes no- ces , Claudine Chevrot, femme d'un dévouement su-