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296 HISTOIRE. c'est ce qu'ils firent par la lettre suivante, adressée à la Convention : « Les administrateurs du district de Boën, sur la de- mande qui leur en a été faite par la commune duditlieu, s'empressent de déclarer que la commune de Boën ren- ferme un local spacieux et commode pour les bureaux de l'administration et pour tous les établissements qui y sont nécessaires ; qu'elle contient des logements suffi- sants pour les administrateurs sans-culottes et pour les administrés que leurs affaires y appellent journellement ; ils attestent de plus que celte commune a toujours mar- ché d'un pas ferme et ardent dans la carrière de la ré- volution ; qu'elle seule a déjoué les projets des rebelles de Montbrison, réunis aux rebelles lyonnais, en se le- vant en masse pour les terrasser, et en leur opposant une digue sans laquelle ils auraient poussé plus loin leurs projets dévastateurs. « Fait au directoire, à Boën, le 12 prairial (2 juin), deuxième année de la République démocratique une et indivisible. « Signé : Bouchet, président ; Justamont, vice-prési- dent ; Raymond, etc. » Il était- trop tard. Dès le 14 prairial (1 e r juin), la Con- vention avait rendu, sur le rapport du comité de salut public, un décret dont voici les deux principaux articles : « ART. 1 er . L'administration du district de Mont- brison, transportée, par arrêté des représentants du peuple envoyés dans les départements du Rhône et de la Loire, à Boën, est rétablie à Montbrison. « ART. 2. Les registres, cartons et papiers de cette administration qui se trouveront dans le local qu'elle