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HISTOIRE. 297 occupe à Boën seront transportés sûrement à Montbrison, où l'administration reprendra sur-le-champ ses fonc- tions. * Ce décret reçut aussitôt son exécution. Voyant ses espérances frustrées, la commune de Boën changea de langage. Elle adressa alors à l'assemblée une pétition dans laquelle on lit : « Les habitants de la commune de Boën..... n'ont pu penser que la Conven- tion nalionale ait oublié les crimes des Montbrisonnais. Il serait trop long de les rappeler tous. Ils se conten- teront de narrer les plus essentiels. « A la création des tribunaux de district, la garde nationale monlbrisonnaise refusa d'installer le tribunal, et celle de Boën fut obligée de s'y porter en force pour opérer l'installation.... < Dans une assemblée électorale tenue à Montbrison, ' le citoyen Pastura!, électeur du canton de Cervières, pa- triote ardent, toujours prêt à s'opposer aux manœuvres et aux intrigues des Montbrisonnais, fut assassiné. » Enfin elle terminait en rappelant que, d'après le dé- cret du 11 frimaire an II (1 e r décembre 1793), les villes rebelles ne pouvaient avoir aucun établissement. La Convention ne s'arrêta pas à ces récriminations. Un an après, le 6 fructidor an III (23 août 1795) elle or- donna encore de transférer à Montbrison le chef-lieu du déparfementde la Loire, qui, par une anomalie singulière et probablement unique, était resté jusque-là à Feurs, simple chef-lieu de canton du district de Montbrison. La nouvelle de ce transfert réveilla les espérances de Saint-Etienne, qui se hâta d'écrire à la Convention (le 18 fructidor) pour demander la préférence ; mais l'assem-