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22(5                     iirsTOiKE.

   Par décision du ÎS septembre 1791, le Conseil géné-
ral avait arrêté que l'Assemblée nationale serait priée de
décréter qu'à dater delà Saint-Martin 1792 les commu-
nes de Cuire, la Croix-Rousse et Caluire seraient réunies;
que les limites de. ladite commune du côté du nord,
depuis le Rhône jusqu'à la Saône, seraient les limites du
district de la ville de Lyon,
   Nous ignorons ce qui fut décidé; mais en tous cas ce
vœu ne fut rempli qu'à moitié. Cuire,_ qui s'était détaché
de la Croix-Rousse et constitué en communauté distincte v
dès l'année 1790, refusa de se réunir à son ancien cbef-
lieu; mais il fut néanmoins compris dans la circonscrip-
tion du district de Lyon. Quant à Caluire, il continua à
faire partie du canton de Saint-Cyr-au-Mont-d'Or jus-
qu'en 1797.
   D'un autre côté Ecully, qui dépendait du district de
Lyon campagne, mais dont on avait rogné la paroisse
pour agrandir Vaise, se plaignit de cette nouvelle orga-
nisation, et alla jusqu'à nier l'utilité du district de Lyon
ville. Sa critique n'était pas sans valeur, au point de vue
purement administratif, mais elle manquait de justesse
sous le rapport politique. En créant pour Ly,on un dis-
trict particulier, on avait voulu soustraire les populations
rurales à l'influence de la métropole lors des assemblées
publiques, et on n'avait pas reculé devant quelques in-
convénients dans le généreux désir de conserver la
liberté d'action des habitants des campagnes, que la ré-
volution avait principalement pour but de favoriser,
avec toutes les classes inférieures de la société.
   Les événements qui surgirent bientôt justifièrent d'ail-
leurs cette mesure. Lyon leva l'étendard de la révolte.