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                        HISTOIRE.              -      227

Après avoir vaincu la Révolution dans la journée du 29
mai, les contre-révolutionnaires de celte vills organisè-
rent un gouverneur provincial qui ne reconnaissait pas
la Convention.
    En présence d'une aussi dangereuse révolte contre
son autorité, la Convention prit des mesures les plus
énergiques pour soumettre promptemenl Lyon, qu'une
pente fatale conduisait forcément dans les bras de l'é-
migration et par suite dans ceux de l'ennemi. En effet,
la commission extraordinaire formée dans la ville pro-
 testait de son dévouement aux principes républicains,
 mais en même temps elle donnait le commandement des
forces lyonnaises au comte de Précy, dont le royalisme
 était bien connu. La trahison qui livra bientôt après
Toulon aux Anglais donna la clef de ce mouvement
 contre-révolutionnaire, qui embrassait presque toute la
 France, et qui coûta si cher au pays.
    Les représentants du peuple Dubois-Crancé, Gauthier,
 Javogueset Laporte, chargés de faire exécuterles décrets
 rendus contre Lyon, arrivèrent le 7 août 1793 devant
 cette ville. Ils établirent aussitôt leur quartier général -
 au château de la Pape, dans le département de l'Ain,
 mais à une lieue seulement de Lyon et sur les bords du -
 Rhône. Cinq jours après ils prenaient l'arrêté suivant :
     « Arrêté des représentants du peuple portant établisse-
 ment provisoire d'un département composé des districts
 de Saint-Etienne, Montbrison et Roanne.
     « Du 12 août 1793, l'an II de la République fran-
 çaise une et indivisible.
     « Les représentants du peuple envoyés près l'armée
  des Alpes el dans les départements de Saône-et-Loire,