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188 BIBLIOGRAPHIE. mœurs, ni nos coutumes, ni nos habits, mais nous finirons par nous accoutumer à leurs manières ; ils vont régénérer eî fortifier la nation, couvrir nos flottes, remplir nos armées et peut-être ne pourrons-nous plus nous passer de leur con- cours. La plupart de ces mots nouveaux qui ont fait irruption dans notre langue, n'en pourront plus sortir. Ils ont altéré la pureté et l'élégance de cette littérature qui avait tant charmé nos pères; ils ont donné une couleur barbare à nos livres et à nos journaux, mais ils répondent à des besoins nouveaux, à des idées nouvelles, à une autre civilisation et nous devons savoir gré à M. Peyreigne qui nous apprend non pas à les chasser, c'est impossible, mais à les plier à notre usage, et malgré leur forme peu attiqne à en faire des serviteurs dont la présence et le secours sont devenus une nécessité. ^ A. V. NOTE SUR LES DÉCOUVERTES, FAITES PAR M. RAMSAUER, DIRECTEUR DES MINES, AU HALLSTATT, EN AUTRICHE. Une noie très-intéressante que vient de publierM. Fournet professeur de géologie à la Faculté des sciences de Lyon, rend compte des recherches de M. Morlot, dans quelques exploi- tations métallurgiques de l'Allemagne. Il existe au Hallstalt, célèbre par ses importantes mines de sel, une vaste nécropole, que ledirecteur de ces mines, M. Ramsauer, a fouillée avec une scrupuleuse attention. Cette station se trouve placée dans une vallée, dominée par des montagnes qui ont 2,600 mètres d'altitude, et le patient investigateur, pendant une durée de quatorze ans, y a observé 963 lombes, dont les unes con- tiennent les squelettes, et les autres les cendres des morts; un petit nombre recèle une partie du squelette et des cendres. Au fond de ces tombes on a trouvé des vases de bronze, des