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                         BIBLIOGRAPHIE.                     489

écharpes et des ceinturons également en bronze, el des poi-
gnards, des couteaux, des pointes de lance et des haches : ces
 derniers instruments sont aussi reproduits en fer. On remar-
que une grande quantité de grains d'ambre pour colliers,
et quelques-uns en verre émaillé ; des tètes d'épingles à che-
veux en ivoire ; très-peu d'or dont l'analyse indique la pro-
venance de la Transylvanie, et enfin une absence complète
d'argent.
   M. Morlot nous apprend que Philippe II, père d'Alexan-
dre le Grand fit frapper un nombre considérable de monnaies
d'argent, lesquelles furent surtout imitées en grande quantité
dans la Hongrie ; or, comme ce métal manque totalement au
Hallstatt, il est à présumer que ces tombes sont antérieures au
règne de Philippe II de Macédoine.
   II résulte de ces détails que dans l'Allemagne, l'usage de
l'or aurait précédé celui de l'argent. Quant au bronze, il ne
contient que du cuivre et de l'étain, tandis que l'alliage grec
ou romain admettait, à titre d'éléments intentionnels , le
plomb el môme quelquefois le zinc. Ces faits démontrent
donc l'importance de l'industrie dans l'antique Germanie, et
les peuples que les Romains ont qualifiés de barbares, étaient
certainement parvenus à une civilisation déjà très-avancée.
   Ces quelques détails sur l'ancienne métallurgie m'amènent
à recommander aux hommes compétents la lecture du livre
remarquable de M. Fournet, membre de l'Académie de Lyon
et correspondant de l'Institut, sur le rôle et l'influence du mi-
neur dans les progrès de la civilisation. — Lyon, 1862.

                                   Paul   SAINT-OLIVE.