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                     LA CHASSE AUX LIONS.                    175

    A ma grande surprise, Saïd se mit tranquillement à. lécher
le gazon.
    — « Bien n'empêche, c'est un rude chien, dit Bernard,
il boil du sang de lion !        »
    — « Cherche, Saïd, cherche ! ! »
    Le chien comprit enfin qu'il fallait remontera la source de
< e sang et partit sans hésiter, hurlant sur !a piste.
  c
    — « Rude chien, répétait Bernard, rude chien !            »
    Tout à coup Saïd s'arrêta court et je le vis flairer une masse
rousse couchée dans les bruyères.
    Je jetai un cri insensé et en trois bonds je fus près de lui.
    Mais alors un nuage passa devant moi, il me sembla que
j'allais tomber foudroyé !
    Cet objet fauve que mon chien flairait, cet animal qui était
là,... gisant à mes pieds,... avec un magnifique coupde feu
à l'épaule,.... mon lion, enfin, mon lion ! ! !

  C'était le veau de la mère Thomas !

   Je voudrais bien pouvoir vous dire comme Alexandre
Dumas l'histoire de mon dernier lièvre (c'est-à-dire de mon
dernier lion) ; elle ne serait pas moins amusante, si je vous
la racontais
   Deux choses me retiennent :
   D'abord j'ignore si mon récit vous a intéressés.
   Etensuite
   Je n'ai pas tué d'autre lion
                      DES ESSARTS,    Lieut. d'Artillerie.

    Lyon, 20 décembre 1864.