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     HISTOIRE DU CHÂTEAU DE VAREY

                               SUITE (1).




    A la vue des bannières du Dauphiné, à la vue de celte
 armée tombée du ciel, qui se met en bataille sur la lisière des
 forêts, le trouble et la fureur des assiégeants sont au comble;
 les trompettes sonnent, les ordres s'échangent et se répèlent,
 les bannerets assemblent leurs soldats, les guerriers accou-
 rent de toutes parts, s'arment à la hâte et bientôt les esca-
drons bourguignons, les premiers prêts, se ruent sans ordre
sur l'ennemi (2).
    Campés à l'aile droite et les plus rapprochés de la colline
boisée, ils partent sans attendre les Savoisiens. Confiants
dans leur valeur, ils engagent la bataille. A leur tête esl le
Brabançon, dont la vigilance n'a pas été en défaut. Armé
malgré la trêve, veillant malgré la sécurité générale, le pre-
mier de tous les chefs, le Brabançon remonle l'Oiselon avec
les troupes bourguignonnes,renconlreravant-garde des Gas-
cons et charge avec une impétuosité qui fait tout plier. Rien
ne résiste à.Ia lance énorme que tienl en arrêt son bras ner-
veux; lout cède au choc du puissant coursier de Flandre qui
promène son maître au milieu des rangs les plus épais. Dans


  (1) Voir les livraisons de novembre et de décembre Ã864.
  (2) Rien de nul comme le singulier et long discours que Chorier met,
dans la bouche du Dauphin, au moment de la bataille, Hist. du
Dauphiné, tome 2, p. 248.