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RÉPONSE A M. CHARVET
AU SUJET DE SON ARTICLE '
L'ARCHITECTURE ET LA LITURGIE'
A Villefranche, l'église est, comme vous le savez, assez
importante, et l'habile architecte qui préside a sa restaura-
tion en apprécie bien toute la valeur. Elle appartient à plu-
sieurs époques bien caractérisées et présente certaines ana-
logies curieuses avec Saint-Jean. Ces analogies me frappent;
dans le même diocèse, a quelques lieues de distance, j'y
vois une pensée dominante de se conformer a un type d'en-
semble bien connu , tout en conservant une certaine liberté
dans les accessoires. Ainsi l'abside est fort bas et son ar-
cade surmontée, comme a la primatiale, de trois ouvertures.
Ainsi la façade est terminée par un pignon décoratif fort aigu
et masquant une toiture d'une pente très-faible. A côté de
l'église, s'élève un clocher carré et massif qui ne paraît pas
avoir dû servir de base a une flèche, bien qu'il soit d'une
époque où l'on en faisait. S'il est seul et non accompagné
d'un second clocher, c'est peut-être en raison de l'infério-
rité hiérarchique de l'église. La flèche, car il y en avait une,
était sur le côté méridional de la façade ; elle était motivée
par la position de l'église située dans la partie la plus basse
de la ville, bâtie elle-même au milieu d'une plaine assez éten-
(1) Voir la Revue du Lyonnais, juin et novembre 1861.