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420                 •   BIOGRAPU1E DE LOYS PAPON.
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(4 d'aost 1597) au grand prieur de l'abbaye de Savigny, et
 dans laquelle il se plaint de ne pouvoir lui payer les diverses re-
 devances et les décimes pour son prieuré, en faisant valoir l'ex-
 trême pauvreté où par suite de la disette, de la guerre et de la
peste était réduit ce bénéfice. 11 se trouvait de quelques années
en retard, et il nous apprend lui-même que, las d'attendre, le
grand Prieur avait été sur le point de lui dépêcher six ou sept
religieux de son abbaye pour se saisir de tout ce qui se treuve-
voit dans son prieuré de Marcilly. Effrayé de cette menace, notre
bon chanoine promit de s'exécuter , protestant qu'ores que le
lieu fusl plus escorchè et slèril qu'il n'est {s'il se peut imaginer')
dores-en-avant les religieux de Savigny seront les premiers payez
et satisfaicls. » Suivant l'usage qui s'était perpétué jusqu'à la
fin de ce siècle, notre prieur avait eu soin d'écrire et d'enlumi-
ner de sa propre main, ainsi qu'il le dit lui-même, une nouvelle
Reconnaissance sur peau vélin dans laquelle il énonçait toutes les
diverses redevances auxquelles son prieuré de Marcilly était
tenu envers l'abbaye de Savigny. Une quittance du grand prieur
constate qu'à la fin de novembre 1597, il avait acquitté tous
les arrérages en retard.
   La ville de Lyon possède ce curieux volume; c'est un in-4°,
sur vélin de 8 pages. Au verso du frontispice, est peinte en pied
la figure de saint Benoît, fondateur de l'ordre des Bénédictins;
dans le fond de la miniature on aperçoit l'abbaye de Savigny.
Toutes les pages sont encadrées d'ornements en or et en cou-
leur ; l'écriture de ce manuscrit est une imitation des caractè-
res romains de l'imprimerie de cette époque ; toutes les lignes
sont séparées l'une de l'autre par des traits d'or (1).
  Au commencement de l'année 1597 (26 février), Pierre d'Api-
nac, archevêque de Lyon, fit une visite pastorale dans le Forez,
son pays natal. Il fut reçu en grande pompe par le chapitre de


  (1) M. le Dr Monfalcon ,    bibliothécaire de la ville de Lyon, a bien
voulu me confier ce charmant manuscrit (qui a fait partie de la Bibliothè-
que Cosle), pour faire graver la figure placée en tèïe. Je saisis avec em-
pressement celte occasion de le remercier de sa gracieuse obligeance.