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BIOGRAPHIE DE LOYS PAPON. 421 Notre-Dame qui s'était rendu au-devant de lui, et il logea, pendant quelques jours , au cloître, dans la maison de Loys Papon. C'est ce même d'Àpinac que Loys avait désigne sous le nom de Pan, dans la Pastorelle. Celte même année 1597, Loys Papon composa une hymne en l'honneur de Marguerite de Valois. Le manuscrit original, qui appartient h la Bibliothèque nationale, a été signalé à M. Yeme- niz par M. Louis Paris, qui lui écrivait quelque temps après la publication et la distribution des œuvres de Loys Papon : « Il s'agit d'une Hymne à très-illustre princesse Marguerite de Valois, reine de France. Le volume (1) contient, sans les titres et dédicaces, 28 pages de 22 vers l'une, faisant ensemble un peu plus de 600 vers. Mais quels vers ! ou plutôt quelle cal- ligraphie ! Un petit bijou, un véritable prodige de richesse, d'or- nementation, de peintures et d'écriture. Les pages sont enca- drées dans des enroulements d'une délicatesse extrême, enri- chis de fleurons, de médaillons en camaïeu , et au bas de chacune, de peintures à la gouache, représentant les Vertus, les Saisons, etc., etc. En tête du premier feuillet, une vignette représente une grotte creusée dans un rocher à pie, baigné par les eaux d'une fontaine où nagent deux cygnes. Au verso du titre, une vignette représente la Royauté à genoux, offrant une couronne à Marguerite, montrant le ciel, avec ces mots : Me Celsiora trahunt, devise assez mensongère dans la bouche de cette princesse. Vient ensuite, en têle du poème, un char- mant portrait, le plus joli que je connais de la Reine de Navarre, que l'histoire dit avoir été belle, et dont nous n'avons que de si laides images, si vous en exceptez le dessin de Foulon, publié, je crois, par M. Niel. J'allais oublier de vous dire que le tout est en lettres d'or, écriture minuscule, de la main même de l'auteur. Mais l'effort surhumain est dans le dernier feuillet. On y voit une main sortant de la nue et posant une couronne sur un M des plus majuscules dont tous les jambages sont occupés par un compli- ment final et qu'on ne peut lire qu'à la loupe. (2). » (J) Petit in-8 conservé dans sa reliure primitive, couverte de soie verte. (2) M. Yemeniz a fait reproduire toutes ces richesses, à l'exception des