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414 BIOGRAPHIE DE LOYS PAPON. nois, de Navarre, de Savoie, deBourgogne ancien, de Champagne, de Damas, d'Urfé, de Saint-Priest, de Bauffremont, de la Tour d'Auvergne, de Feugerolles, de la Rochebaron, de Montfort, de Fouldras, etc., etc. (1). Ce fut dans celte belle salle héraldique, toute resplendissante de lumières et de décorations théâtrales, qu'eut lieu la représen- tation de la Pastorelle du prieur de Marcilly. Lui-même a pris soin de nous raconter de quelle manière la pièce fut jouée et quelles furent les impressions des spectateurs. Il nous dit sans fausse pudeur et avec une naïveté charmante , qu'elle obtint le plus grand succès et qu'elle fut fort applaudie. Nous le croyons sans peine ; dans la haute société du XVI e siècle, le langage am- poulé dont se servait notre poète était très à la mode, et comme, d'ailleurs, sa Pastorelle flattait les passions du jour, elle dut re- cevoir un accueil des plus sympathiques. Il est juste de direaussi que les passages où nous trouvons encore aujourd'hui quelque mérite, durent sembler, au moment de la représentation, un su- blime effort de génie poétique. Le lecteur, nous en sommes sûr, lira le compte-rendu de Loys Papon avec le plus vif intérêt. Parmi les spectateurs les plus illustres se trouvaient le bailli de Forez, Anne d'Urfé et la belle Diane de Châteaumorand, sa femme; Mandelot, gouverneur du Lyonnais, l'ardent ligueur d'Apinac, archevêque de Lyon, que son talent oratoire et surtout la Satyre Ménippée ont rendu à jamais célèbre, îes Lévis, les Chalmazel, les Chcvrièrcs, du Bourg du Mayne et Jean Papon, le lieutenant-général au bailliage (2). (1) La longueur de la Diana est de dix-neuf mètres trente centimètres, sa largeur et sa hauteur de 8 moires trjnte centimètres. — Celte salle est aujourd'hui dans un déplorable état c'e vétusté. Elle fut vendue en 1791, comme bien du clergé et adjugée pour 2,875 livres à un aubergiste de Montbrison ; un plancher la coupe en deux et elle sert, à la fois, de grenier à foin et de dépôt à plâtre. Si une pensée intelligente et patriotique ne vient la relever de ce triate abandon, il ne restera bientôt plus le moindre vestige de ce curieux monument historique. (2) Ainsi nommé par Papon; nous pensons que ce personnage n'est autre