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 370               PATOIS BRESSAN ET BUG1SÃE.

       Lamint                           seulement.
       Liovard, pour illiovard               là-bas.
       Lé, pour illô                         là-bas.
       Quie, pour hiquie                      là.
       Na, pour yenna                        «ne.
       Chiô, pour chioquie                 . celui-là.

    Dans le parlé bugisle, les hiatus sont évités. Exemple ; l'a
 t'éta var lérà! pour ne pas dire l'a étà, il est allé vers lui.
    En Bresse cela se voit aussi.
     La rencontre dure des voyelles se fait sentir dans notre
 langue française, si fière de sa douce prononciation. Les
Bressans et les Bugistes des champs, eux qui n'ont pas de
dictionnaire d'Académie, savent adoucir,par la seule force de
 l'oreille, la rencontre des mots qui jurent par leur âpre
consonnance.
    Les mots adoucis: fourchette, fourshalta; groseille,greseule;
groseiller, grousali ; prétentaine, bredindinna ; faire au four,
frenayô, font image et rendent ce parlé très-rapide.


   Locutions. — Chaque contrée a certaines expressions
propres, ou des tournures de phrases très-imagées et qui font
sourire agréablement celui qu'on initie. Ainsi dans le Bugey:
on tro d'ambèrà; on tro dé poue ; un brin d'osier ; un
morceaude planche. On ne dit plus comme nous: deux ou trois,
mais dou, qualrà ; donne-le-lui, baillé loli; va le lui de-
mander, va là li demanda. Un Bugiste ne parlera jamais
d'un défunt sans dire: que Dieu le garde, le conduise! là bon
Guielà condiêl... Quoique seul avec lui, en vous donnant le
bonjour, il ajoutera toujours: à lacompanial
   Le Bugiste ne dira pas : Donnez-lui quelque chose, mais :
bailla li quaquérin, quelque rien.
   Guiou!... est une exclamation équivalente à oh ; elle sert