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BIBLIOGRAPHIE. ' 311 Mais, pleine de mes dons, que ta main sur le monde En grâces, en secours ne soit pas moins féconde. Recueille les-sanglots et les pleurs ignorés ; Tu les apporteras à mes parvis sacrés. Ne t'éloigne jamais du malheureux qui veille; Murmure avec mon nom l'espoir à son oreille. Ecoute dans les nuits, écoute dans les jours, Car la plainte est partout, à chaque heure et toujours. A l'enfant affligé qui me dit sa prière, Fais luire notre amour dans les yeux de sa mère. Que les plus faibles cris soient entendus de toi, Que les soupirs perdus se retrouvent en moi. Aux cœurs qu'auront brisés l'abandon ou l'outrage Annonce ma présence et porte le courage. Où l'âpre calomnie aura versé son fiel, Appelle ma justice et découvre mon ciel. Sois celui qui soutient, qui distrait, qui console, Par un pressentiment, un songe, une parole. Vole avec l'hirondelle aux barreaux des prisons, ' Pénètre avec le jour dans leurs antres profonds. Affermis l'innocent, brille sous sa paupière Comme un rayon vengeur de ma propre lumière. Mais retourne au coupable et sois prompt à partir Pour porter à ton Dieu son premier repentir. Il sera pour les cœurs un désert, c'est l'absence. Que tes doux entretiens en trompent le silence. Vous que le sort sépare, amis, frères, époux, Quand vous m'appellerez, il sera près de vous ! Lorsque invoquant mon nom, l'âme à l'âme fidèle Prêtera ses serments, reçois-les sous ton aile. Aimer c'est me comprendre et faire un pas vers moi ; La tendre affection peut conduire à la foi. Où deux cœurs s'aimeront je permets ta présence. Sois pour eux tour à tour la joie ou L'espérance. Que le doute à ta voix soit aussitôt banni Et qu'ils sentent qu'en moi l'amour est infini ! »