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CONCOURS DE POÉSIE. T13
être charge', dans ce rapport, d'une tâche un peu discordante
avec l'objet habituel de nos occupations et de nos études.
Le roi Charles X déclarait avec bonne grâce que « dès qu'il
« s'agissait de poésie, il n'avait que sa place au parterre. »
La même humilité nous conviendrait, et c'est déjà chercher Ã
la nôtre un indiscret abri, que d'invoquer une comparaison
royale. Mais enfin, nos prétentions ne vont pas au-delà d'une
simple place au parterre, quand il est question de juger les
poètes. Nous nous faisons volontiers peuple en cette occa-
sion, et sans nous en plaindre, sans croire même, nous le
dirons franchement, que nous ayons perdu pour cela le
droit ou la possibilité de bien juger. Du parterre ou du peuple
la place n'est pas mauvaise, tant s'en faut, pour décider
si la poésie a touché juste et si elle a réussi à faire vibrer
dans les coeurs la libre nationale.
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