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     J'AIME LES MORTS, par M. ARTHUR DE GRAVILLON.


   Sous le titre J'aime les morts, M. de Gravillon a publié un
livre avec le but de transporter, par la force de ses pensées, l'es-
prit du lecteur dans les mijstères d'un monde idéal ; de montrer
à ceux que la présente vie accable les compensations de l'autre vie ;
d'anéantir par le toucher le fantôme de ceux qui ont peur; de
donner la secousse d'un voyage réel à ceux qui sommeillent dans
l'oubli ; et enfin de consacrer pour les besoins de l'âme et la
prière, un édifice dont la rosace flamboyante aura le sceau des
générations qui ont terminé leur passage sur la terre.
   Sous une désignation inattendue, quarante chapitres rayonnent
d'un centre commun, ou y convergent d'un départ lointain. L'au-
teur y est inépuisable comme la nature qu'il dépeint. Sans m'as-
treindre à un ordre raisonné, j'extrairai quelques passages dans
la série de leurs chiffres ; je ne les prendrai point au hasard;
mais je resterai avec la crainte de les avoir mal choisis et de leur
avoir ôté leur valeur, en les détachant de leur cadre.

  I. Un mort à la campagne. — « Pendant que la ville est
encore ensevelie dans ses rousses vapeurs, Dieu lui-même con-
sacrant la lumière, élève le soleil sur l'autel des monts, comme
un calice d'or promis à tous les communiants de la vie. »
  « Au sortir de sociétés monotones ou tourmentées, on con-
naît la sainte joie du retour à la nature. Charmante expression
que celle-là? Briser le réseau étroit des préoccupations humaines,
secouer la poussière des soucis quotidiens, renverser d'un coup