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CHRONIQUE ARCHÉOLOGIQUE. 221!
« lesdites médailles, et de la elle alla ouyr messe à Notre-
« Dame-les-Dons, etc ~»
L'auteur de la lettre ajoute qu'il a vainement cherché
dans les trois volumes du manuscrit et n'a rien trouvé au
sujet de la médaille offerte a la reine-mère. Il paraît con-
clure de là que cette seconde pièce ne fut frappée qu'au
deuxième voyage de Catherine a Avignon, en 1579, mais
M. Morin nous fait observer que ces deux médailles présen-
tent une si grande analogie de style qu'il convient de les
attribuer, sinon au même artiste, au moins à la même épo-
que, 1564.
A la suite de cette communication intéressante, M. Morin-
Pons met sous les yeux du Comité un grand nombre de des-
sins a la plume, représentant des empreintes de sceaux en
cire ou de bulles en plomb, dont les originaux existent dans
les archives de Marseille, soit à la Préfecture, soit à l'Hôlel-
de-Ville.' Ces dessins, Å“uvre de M. Laugier, se recomman-
dent par la finesse remarquable de leur exécution.
Les monuments qu'ils reproduisent sont presque tous
relatifs a la Provence, au Languedoc, au comtat Venaissin
et a la principauté d'Orange. Cette collection est en majeure
partie composée de sceaux ecclésiastiques; quelques-uns
cependant appartiennent aux grandes familles féodales du
midi, telles que les Adhémar, les Sabran, les Simiane, etc.
Les hospitaliers de Saint-Jean-de-Jérusalem et l'importante
commanderie de Manosque, offrent une série nombreuse et
variée. Celle des rois latins de Chypre est beaucoup plus
restreinte, mais non moins digne d'intérêt. Les empereurs
d'Allemagne, souverains du royaume d'Arles, et en cette
qualité souvent mêlés aux destinées de la Provence, ont
aussi dans cet ensemble une place qui mérite d'être signalée.
On annonce à Marseille, dit M. Morin-Pons en terminant,
l'apparition prochaine d'un ouvrage sur cette matière,