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230 CHI'.OXIQLE AI1CHÉ01.0GIQUE. M. Gauthier donne lecture au Comité d'un compte de four- nitures faites par Georges Papin, pâtissier, pour le banquet que la ville de Lyon offrit par ordre du roi Louis XHa César Borgia, lors de son passage a Lyon, au mois de novembre 1498. Ce personnage, qui venait d'être créé duc de Valen- tinois et Diois, était porteur des bulles du pape Alexandre VI, autorisant le divorce de Louis XII et de Jeanne de France. Cette pièce est intéressante en ce qu'elle nous fait con- naître le prix de quelques objets de consommation a cette époque déjà reculée. On y voit que les chapons coûtaient trois sols la pièce, les connils (lapins) deux sols six deniers, les perdrix blanches et rouges sept blancs, les canards huit blancs (1), les tourterelles cinq sols, les bécasses six blancs, les levraults trois sols. On servit dans ce banquet douze paons pour 21 fr. et dix faisans pour 12 fr. 10 sols ; deux goureaux (cochons de lait) coûtèrent 7 fr. On y but 11 ânées et demi de vin clairet qui coûtèrent 20 fr. 2 sols 6 deniers à raison d'un écu d'or cou- ronné (2). M. Rolle prenant ensuite la parole donne lecture d'un do- cument intitulé : « Pompe funèbre de Philippe II d'Orléans, régent de France, célébrée dans I!église collégiale de Fille- franche, le 10 février 1724. » Les actes consulaires de Villefranche ne font aucune men- tion de cette cérémonie, au reste exclusivement religieuse, mais la description en a été rédigée, à celte époque même, par le chanoine Pilliet, qui l'a consignée dans un registre des actes de l'église collégiale de Notre-Dame-des-Marais de cette ville, dont il était vicaire (3). (1) Le blanc valait 5 deniers. (2) L'écu d'or couronné valait 35 sols. L'or était à 1 18 fr. 10 sols et l'ar- _ gent clail, en 1497, à 11 fr. (3) Archives communales de l'illefrancfie, GG 32, f° 250.