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218 CHRONIQUE ARCHÉOLOGIQUE. nistrative particulière. Jusqu'à présent ces recherches n'ont abouti à rien de positif. Séance du 11 janvier 1861. M. Morin-Pons présente diverses observations sur les médailles du premier royaume de Bourgogne. Les noms de Gondebaud et de Sigismond ont été lus par M. Lenormant, sur des monogrammes extrêmement singuliers. Il est bon de remarquer que les pièces qui portent ces monogrammes portent aussi le nom et l'effigie de l'empereur grec Anastase. M. Morin-Pons examine un monogramme semblable formé des lettres AMR, et sur lequel deux explications ont été pro- posées. M. Lenormant voulait y lire Armorie a, République armoricaine. M. de Lague y lisait le nom d'Amalaric , roi des Visigoths. M. Morin démontre que cette explication est la seule admissible. En effet, les monogrammes ne renfer- ment que des noms de souverains et non de pays. D'ailleurs Amalaric, roi des Visigoths, a régné vingt ans dans la Septi- manie. Pour la République armoricaine, il est plus que dou- teux qu'elle ait jamais battu monnaie. Si l'on trouve le nom d'Anastase sur les pièces bourguignonnes, il serait bien plus étonnant de ne pas le trouver sur les prétendues pièces armoricaines. Les monogrammes de cette époque sont d'une lecture très-malaisée et ressemblent à des énigmes. M. Morin a cru lire cependant sur un de ces monogrammes le nom d'un des derniers empereurs d'Occident, Julius Nepos. M. Smith communique a cette occasion plusieurs médailles bourguignonnes portant le nom d'Anastase. M. Allmer lit une notice sur une découverte de tombeaux faite à l'église Saint-Pierre de Vienne. Ces tombeaux portent des épitaphes diverses : les plus remarquables sont celui de la mère du patricien Celsus, qui vivait sous le roi Gontran