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CHRONIQUE ARCHÉOLOGIQUE. 219 de Bourgogne, et celui de Mamert, ancien évêque de Vienne. M. Allmer examine a ce propos la question de savoir si la prétention des Orléanais à posséder le corps de l'évoque est fondée, et il conclut négativement. L'église Saint-Pierre est destinée à devenir un musée. Une peinture murale trouvée à Vienne a fourni également à M. Allmer le sujet d'une notice. Le sujet représente une danseuse entourée de fleurs et de guirlandes. La peinture est appliquée sur des tuiles qui étaient collées à un mur. Séance du 1er février 1861. M. Martin-Daussigny communique au Comité un triptyque en émail translucide, sur argent, d'un travail français, monu- ment précieux acquis au musée de Lyon, et que, dit-il, Paris pourrait envier. Quelques-uns de ces émaux atteignent une grande valeur; celui de'Munich en or n'est pas estimé moins de cinq cent mille francs. M. Martin-Daussigny pense que ce travail est d'un des prédécesseurs de Cellini ; il y a eu en effet avant Cellini plusieurs artistes célèbres en ce genre ; Vasari a donné leurs noms. Il croit qu'on doit l'attribuer k un artiste de la fin du XIII^ siècle ou du commencement du XIVe. M. de Soultrait croit l'émail plus moderne ; il y reconnaît la tête de saint Louis nimbée, ce qui prouve que saint Louis avait été canonisé déjà , en sorte que la date ne pourrait guère être antérieure à l'an 1300. M. Martin-Daussigny communique également des nielles fort remarquables de travail florentin. Il donne quelques détails sur la manière dont les Italiens gravaient en noir sur argent, ce qui a été l'origine de notre gravure en taille douce. M. de Soultrait annonce au Comité qu'il a pris dans un voyage en Champagne, particulièrement a Chà lons-sur- Marne et à Noyon, un grand nombre d'estampages de pierres