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I'.}!'> CONCOURS DU POÉSIE. « Ces peuples que j'avais faits miens par la conquête « Ils accueillent mes fils avec des chants de fète. « Que s'est-il donc passé ? C'est qu'il était écrit « Qu'ils étaient, en dépit d'une alliance vaine, « Et, quoi qu'cûl essayé sa politique naine, « Français et de cœur et d'esprit. « Nice, ô ville d'amour, à l'épaule nacrée, « Qui mires dans les flots d'une mer azurée « Et ton sein opulent et tes yeux de saphir, « De tes nouvelles sœurs cadette bien-aimée, « Apporte à leur caresse et ta lèvre embaumée « Et ton front chéri du zéphir. « Et vous, ô monts glacés, barrière infranchissable « Que Dieu fit pour servir de digue invulnérable « A l'occident, berceau des arts et du progrès, « Vous êtes donc enfin ce que vous deviez être, « Vous êtes devenus, selon la loi du maître, « La ceinture du sol français. « Oh ! quand nous défendrons vos ravins et vos cimes, « Quand nous serons serrés derrière vos abîmes, « Ne craignez pas, ô monts, qu'on lente vos abords ! « Un seul homme a franchi votre ligne escarpée, « Mais dans sa main la France avait mis une épée, « Vous n'étiez pas à nous alors. Après de dernières strophes où le poète exprime que ce n'est point par nos victoires, mais par le libre arbitre de la Savoie que s'est produite la fusion des deux peuples en un seul, l'ode se termine : Ainsi dit l'ombre émue, et depuis l'on assure Qu'elle doit plus tranquille en sa puissante armure, — Prête au combat pourtant—comme dort un lion. France, regagne aussi ta couche triomphale. Une brèche affligeait ta couronne murale, Tu viens d'y mettre un bastion.