page suivante »
176 HÔTEL-DE-VILLE DE LYON. rents prévôts des marchands et échevins, tous peints par les peintres ordinaires de la ville (1). La restauration de cette salle a été ébauchée l'année dernière, faute de temps, à l'occasion de la réception que la ville de Lyon a faite à leurs majestés l'empe- reur Napoléon III et l'impératrice Eugénie. Toute la décoration existe encore en place, et les peintures et dorures seules ont besoin d'être ravivées. Pendant de longues années, ce local a servi de salle des séances pour le Tribunal des prudliommes. En arrière de la grande salle, du côté de la cour haute, est placée une galerie, plus tard convertie en chapelle, qui évidemment, avait été faite à l'origine pour servir de loge ouverte, comme dans les palais de Gênes (2). Cette galerie, dont une extrémité donne sur le palier du grand escalier serait fort heureusement située pour le dégagement de cette partie du palais, si son autre extrémité n'était pas complètement fermée parle petit escalier circulaire, dit des Archives, dont la forme et la construction, très-admirées de nos pères, ont fait trop longtemps oublier le vice qui résulte de sa posi- tion. (1) La liste des peintres ordinaires de la ville, commencée en 1622 par Horace Leblanc, se continue par Germain Pauthot, Thomas Blanchet,, Pierre-Paul Sevin, Paul Mignard, Henry et Joachim Vcrdier, Charles Grandon, Donat, Nonnotte, et enfin se termine, en 1789, par le Suédois Pierre Cogell. (2) Les grandes baies de cette galerie n'ont pas de feuillures, et les croisées qui les garnissent sont modernes et établies d'une ma- nière provisoire, indiquant bien qu'à l'origine les arcades devaient rester ouvertes.