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                   HÔTEL-DE-V1LLË BE LYON.                    j 77
   Dans la composition du tracé d'un bâtiment, la place
donnée aux escaliers est, on peut le dire, une des pierres
de touche du talent de l'auteur, et nous regrettons de
dire qu'à l'Hôtel-de-Ville de Lyon, des sept escaliers
qui desservent les étages trois seulement ont étéplacés
et construits à l'origine d'une manière commode et
favorable au service.
   L'escalier des Archives en particulier interrompt
toute communication de. l'aile nord à l'aile sud, en
dehors de celle qui peut se prendre par la salle prin-
cipale du palais, et il est facile de comprendre que,
faute d'une indépendance suffisante, cette salle unique
et dont les dimensions sont si belles ne rend pas tous
les services qu'on pourrait attendre d'elle.
   Cet escalier, qui dessert tous les étages, donne entrée
à un petit vestibule ayant conservé sa décoration pri-
mitive , lequel communique, à gauche, à la salle
Henri IV et à droite à une antichambre qui précède
la salle du Consulat et celle plus vaste du Tribunal de
la Conservation (1).
   La réunion de ces deux salles était naturelle à
l'époque où le prévôt des marchands était le président-
né du Tribunal de la Conservation.
   Les deux belles salles qui nous occupent et qui vont
être rendues à la cité pour servir comme autrefois de
salles de réunion à son conseil, ont conservé toutes
deux l'ensemble de leur décoration, et, malgré les
dégâts qu'un long service et de mauvaises restau-
rations leur ont fait subir, nous avons bien souvent


  (1) Ces deux salles sont occupées aujourd'hui par le Tribunal de
commerce : la première sert aux délibérations , la seconde aux
audiences de ce tribunal.
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