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HÔTEL-DE-VILLE DE LYON. 175 toutes les beautés qu'elles renfermaient, le tableau, placé sur la cheminée et qui représentait l'apothéose d'un empereur romain, était dû à Blanchet, et le sur-, plus des murs, depuis la frise jusqu'au bas, était re- couvert d'une tapisserie représentant l'histoire de Salomon. Cette salle, ainsi que celle de l'Abondance, nous pa- raissent être les plus anciennes de l'édifice ; leur style a encore un parfum de celui de la Renaissance, qui nous semble moins marqué dans les salles qui nous restent encore à décrire. Les premières appartiennent encore tout à fait à l'art français, tandis que dans les autres l'importation du goût italien paraît plus ma- nifeste. La seconde salle assez bien conservée du pavillon nord est déjà dans cette donnée nouvelle, soit que cela tienne à une différence de date dans sa construc- tion, soit qu'elle ait été dessinée par une autre main. Décorée au centre de son plafond d'un tableau de Blanchet encore très-remarquable, malgré de trop nombreuses retouches, le dessin de cette salle doit être entièrement de la main de cet artiste ; elle est décorée d'une magnifique cheminée, sur laquelle se trouvait autrefois le portrait de Henri IV, d'où lui est venu le nom qu'elle porte encore, et de boiseries peintes en couleurs sombres, ornées de sculptures bronzées et dorées. Son plafond est très-riche de sculpture et d'un des- sin ferme et mâle, qui appartient, comme tout le reste, à la première période du style dit de Louis XIV. Avant la Révolution, elle était décorée de plusieurs portraits, parmi lesquels se trouvaient ceux du maré- chal de Villeroy, de son frère l'archevêque, de difî'é-