page suivante »
HÛTFX-DE-VILLE DE LYON. 89 se terminent à l'orient, moins cependant la galerie, supportée par des arcades, qui ferme cette cour et peut-être le beffroi. Le Père Menestrier, dans son Éloge historique de la ville de Lyon, nous fait connaître qu'à cette épo- que l'édifice était achevé, mais qu'il restait encore à embellir les appartements et les membres de ce grand et superbe bâtiment (1). Il est certain que le beffroi n'était pas, à cette épo- que, conforme à ce qu'il est actuellement, car la mé- daille dont nous venons de parler et qui porte la date de 1655 nous montre un beffroi tout différent de celui qui existe, probablement celui qui figurait dans les dessins projetés, ou un autre qui aura disparu dans le grand incendie. Il en est de même de deux gravures sans date, mais évidemment contemporaines de la cons- truction de l'édifice (2) ; l'une qui reproduit, sur une même feuille, la façade sur la place des Terreaux, une vue latérale cavalière et le plan; l'autre que nous attribuons à Israël Silvestre, quoiqu'elle ne porte pas sa signature, montre l'intérieur de la cour supérieure pendant sa construction. Sur les deux gravures, le bef- froi est surmonté d'un campanile qu'on ne voit plus aujourd'hui. Notre gravure cavalière et le plan qui l'accompa- gne indiquent encore à l'appui de l'opinion que nous soutenons au sujet de l'achèvement tardif des (1) Éloge historique de la ville de Lyon, par le Père Claude- François Mencstiier, de la Compagnie de Jésus. Chez Benoît Coral, rue Mercière, à la Victoire, 1669, page 8. (2) La vue latérale cavalière est nécessairement antérieure à 1660, puisqu'elle montre la pyramide surmontée d'une croix enle- vée à celte date, qui se trouvait au milieu de la place des Terreaux.