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90 HÔTEL-DE-VILLE DE LYON. galeries, des dispositions différentes de celles qui existent actuellement ; il en est de même des pavillons à toiture en dôme surmontés d'une lanterne qui sont placés au point de jonction des deux cours, mais pour ne pas allonger outre mesure les préliminaires de ce récit, nous reprendrons ces différences lorsque nous aurons à traiter en détail des parties qu'elles con- cernent. Dans l'origine, la façade de l'Hôtel-de-Ville, sur la place des Terreaux, était bien différente de ce qu'elle est aujourd'hui. Le corps central se terminait à la corni- che qui couronne le premier étage et de là s'élevait une toiture aiguë à une seule pente, décorée de plombs ornés et, disent les contemporains , enrichis de do- rure. Un trophée d'armes, entourant le blason du royaume de France, couronnait la fenêtre centrale et se décou- pait en silhouette sur la toiture. Les pavillons se terminaient par une corniche sans fronton et étaient couverts de toitures à comble droit et aigu, pareilles en tous points à celles qui couron- nent encore aujourd'hui les pavillons placés à l'est de l'édifice, sur la place de la Comédie. Le 13 septembre 1674, un incendie terrible détruisit la grande salle de l'Hôtel-de-Ville, richement décorée et peinte par Blanchet, le comble qui la recouvrait, ceux des pavillons latéraux, le beffroi, et ne s'arrêta, du côté nord, qu'au-dessus des archives, et, du côté sud, que vers le grand escalier. Le peintre Blanchet qui était aussi un habile ar- chitecte, c'est l'épithète dont il est gratifié par le Con- sulat, fut d'abord chargé de la restauration de la façade; mais ce fut définitivement Jules Hardouin