page suivante »
BIBLIOGRAPHIE. 77 tristes, qui forment notre existence à tous, il renferme aussi les appréciations d'un esprit juste et modéré dans ses opinions, sur les événements politiques qui l'agitent, sur les questions d'intérêt moral et social qui l'ont préoccupé. M. d'Aiguy rend tout cela avec naturel, avec simplicité, d'une manière élégante et parfois poétique. Je ne fais pas, on le voit, un examen détaillé du livre de M. d'Aiguy, je fais part à mes lecteurs des réflexions que m'a suggéré la lecture de cette vie, à mesure que se retracent les événements dont elle s'est formée et les pensées généreuses dont l'auteur les accompagne. M. d'Aiguy fut frappé, dès sa naissance, dans ses affections les plus chères. Sa mère, qui voulut l'élever, mourut victime de sa tendresse pour lui. Son père, continuant les nobles traditions de sa famille, lui apprit les devoirs de l'honneur et de la loyauté, le respect des formes conservatrices de l'ancienne société, le respect de l'autorité paternelle, l'accomplissement des devoirs religieux et sociaux. Instruit par l'adversité, il e