Pour une meilleure navigation sur le site, activez javascript.
page suivante »
 <>8                 FUNÉRAILLES DE M. MORIN.

  interrompu. M. Morin se dévoua pendant plusieurs années à ce
  travail, cherchant à exhumer l'histoire de Lyon de la poussière des
  archives. Son œuvre, qui forme les 5 e et 6 e volumes de l'histoire
  dite de Clerjon, commence au règne de Henri II et finit à la Révo-
  lution de 1789.
     Depuis, et pour donner suite à cet ouvrage, il publia trois
  volumes intitulés : Histoire de Lyon depuis la Révolution de 1789 ;
  ces derniers conduisirent le récit des événements jusqu'au 9 ther-
  midor; ils devaient être suivis d'un quatrième volume dont quel-
 ques chapitres ont été imprimés par fragments dans la Reviie du
 Lyonnais. Ce volume, en partie inédit, achève l'histoire de Lyon
 pendant la période révolutionnaire et se termine au consulat.
    Dans l'intervalle de cette publication principale, M. Morin
 fournit encore au Lyon ancien et moderne un important travail
 intitule : Y Hôtel-de-ville, résumé de l'histoire municipale de Lyon ;
 c'était le canevas d'une histoire complète de Lyon dont l'auteur
 avaitlcomrnencé à préparer les matériaux et dont il aurait entre-
 pris la publication, s'il n'eût senti que le courage et les forces
 lui manquaient ; mais, tel quel, c'est encore une savante étude
 et un excellent résumé de l'histoire municipale de notre ville,
 depuis les temps historiques jusqu'en 1830.
    En 1848, M. Morin avait composé un de ces petits traités
populaires dont la publication semblait alors propre à chasser de
l'esprit des masses les idées fausses et désorganisatrices. Cet
ouvrage avait pour titre : Le bon sens chrétien, traité populaire
sur la richesse et la pauvreté; il s'adressait à la démocratie victo-
rieuse et entraînée peut-être sur la pente des excès où conduit
souvent la victoire. C'était un projet d'association entre le riche
et le pauvre, réunis par le lien de la fraternité chrétienne.
Discuté dans la Commission municipale du moment, ce projet fut
rejeté comme n'étant pas assez démocratique -, plus tard, il
éprouvait encore le même sort, mais par le motif opposé.
  Modeste autant qu'instruit, M. Morin n'ambitionnait pas les
honneurs académiques. Un cercle étroit d'amis, rassemblés par
une communauté de goûts et d'études, sous le titre d'abord de
Cercle puis de Société littéraire, reçut exclusivement, durant de